(Lu dans un dossier réalisé par Claudine Abitbol
et Maurice Beaudoin au Figaro Magazine du 28e octobre 2006)
François René de Chateaubriand : « Certains jours, à Sainte-Foix, on
étalait une certaine tête de veau marinée pendant cinq nuits, dans le vin de
Madère et marinée de choses exquises. » (Mémoires d'outre-tombe, I848.)
François Rabelais : « Les tripes furent copieuses, comme vous
vous en doutez, et si savoureuses que chacun s'en léchait les doigts. » (Gargantua,
1537.)
Georges Simenon : « J'ai vécu d'abord comme un pauvre. J'ai
crevé de faim à Paris. J'ai vécu trois jours avec un camembert cinq, six jours avec
une petite terrine de tripes. Parce que dans les tripes, une fois réchauffées, on
peut tremper un pain entier. Et manger du pain qui a du goût. » (Conversation avec
Bernard Pivot, Lire, mai 2003,
interview accordée en 1981, pour « Apostrophes ».)
Antoine Blondin : « Les bons auteurs partagent avec les décorations
étrangères et les rognons de veau le privilège de se rehausser lorsqu'on les dispose
en brochettes. »
CoIette : « La graisse fine qui demeure au creux
du sabot fourchu, je la mange comme une friandise saine... » (La Maison de Claudine,
1922.)
Emile Zola : «Il passa au carreau de la triperie, parmi
les têtes et les pieds de veau blafards, les tripes proprement roulées en paquets
dans des boites, les cervelles rangées délicatement sur des paniers plats, les
foies saignants, les rognons violets. » (Le Ventre de Pans, 1873.)
No hay comentarios:
Publicar un comentario